Dès février 1939, le camp du Vernet d’Ariège sert à regrouper des soldats de l'armée républicaine espagnole, notamment ceux de la 26° Division qui seront les premiers internés.
Après la déclaration de guerre, ce lieu devient un camp répressif destiné à enfermer "les indésirables étrangers", parmi lesquels beaucoup d'anciens volontaires des Brigades Internationales et des opposants politiques aux régimes d’Hitler et Mussolini qui avaient trouvé refuge en France dans les années 30. Ils sont rejoints par des résistants et opposants politiques à Pétain. A partir de 1942, le camp sert aussi de lieu de transit pour les juifs raflés dans la région, avant leur déportation.
De 1939 à 1944, 30 000 à 40 000 personnes d'une soixantaine de nationalités y ont été enfermées. Les terribles conditions d'internement sont décrites par l’écrivain Arthur Koestler, lui-même interné en 1939 et en 1940, dans un livre paru en 1941 La lie de la terre.