Originaire de l’Hérault il fait carrière en Ariège en tant qu’agent voyer. Du fait de ses grandes compétences techniques il est affecté pendant la Première Guerre mondiale au service des poudreries et en 1940 on le charge de la réhabilitation de la Poudrerie Nationale de Bergerac puis d’un projet de nouvelle usine au Fauga.
Engagé dans la Résistance dès juin 1940, Irénée Cros parvient à mobiliser autour de lui un noyau d’amis fidèles qui partagent ses convictions et devient le chef de la Résistance dans le département.
Membre du mouvement Combat, il est nommé, sous le nom de Calmette, chef départemental des Mouvements Unis de Résistance (MUR) en Ariège, dès leur création en janvier 1943. Armée Secrète, services de renseignements, secours social, maquis, parachutages, service de faux papiers, passages en Espagne, organisation politique du département, comité de coordination, il multiplie les activités clandestines.
Irénée Cros, qui héberge chez lui constamment des personnes recherchées par la Gestapo ou des officiers alliés en mission secrète, est surveillé par les Allemands. Victime d’une dénonciation, dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943, on frappe à sa porte et on l’enfonce. Sachant ce qui l’attend, il ne fuit pas et brûle tous les documents qui peuvent compromettre le mouvement. Lorsque les hommes de la Gestapo parviennent jusqu’à lui, le dernier papier achève de se consumer. Il est abattu sur place, dans sa maison de Foix, d’une balle dans la nuque. Irénée Cros a été nommé Compagnon de la Libération à titre posthume.